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Pour la campagne agricole 2016-2017, l’ambition affichée par le gouvernement malien est d’atteindre une production céréalière brute de 8,8 millions de tonnes constitués d’environ 60% de riz et de maïs, et une production de coton graine estimée à 650 000 tonnes.
Dans le cadre des préparatifs de la campagne agricole 2016-2017, le ministre de l’agriculture Kassoum Denon et son homologue de l’élevage et de la pêche, le Dr Nango Dembélé, ont animé hier, mardi 14 juin 2016, une conférence de presse à la maison de la presse. Les conférenciers ont échangé avec les journalistes sur les dispositions prises pour la réussite de la campagne et les nouvelles orientations du nouveau projet du secteur agricole.
Dans son discours liminaire, le ministre de l’agriculture a déclaré que le secteur agricole constitue un secteur clé pour le développement économique et social du Mali, compte tenu de la population rurale qui en dépend directement, de sa dimension stratégique en matière de sécurité alimentaire et de sa contribution dans la régulation de la balance commerciale. Aujourd’hui encore, ajoutera le ministre, le secteur agricole reste fondamentale grâce aux nombres opportunités qu’il est à même d’offrir en termes d’amélioration de revenus d’emplois, de recul de la pauvreté et de croissance économique. Le ministre est, ensuite, revenu sur les résultats de la campagne dernière, la campagne agricole 2015-2016 qui a enregistré une production céréalière de 8 045 669 tonnes avec un excédent de 1 588 000 tonnes dont 1 391 000 tonnes de céréales sèches et 197 000 tonnes de riz, soit une hausse de 15, 25% comparée aux 6 980 733 tonnes de la campagne 2014-2015.
Pour les prévisions de production de la campagne 2016-2017, le ministre Denon a indiqué que la production céréalière brute attendue est estimée à 8,8 millions de tonnes constitués d’environ 60% de riz et de maïs et la production de coton graine est, quand à elle, estimée 650 000 tonnes (CMDT et OHVN) et 800 000 tonnes à l’horizon 2018. La production contrôlée de viande rouge, toutes espèces confondues, pour la campagne agricole, se chiffrent, selon le ministre, à 76 000 tonnes contre 65 000 tonnes en 2015/2016, soit 16,53% d’augmentation. Les objectifs de captures sont de l’ordre de 94 000 tonnes de pêche, soit un taux de progression de 1,2% par rapport au bilan de 2015/2016.
Le Dr Nango Dembélé, le ministre de l’élevage et de la pêche, pour sa part, dans son intervention, insistera sur le programme d’insémination artificielle pour la création d’une industrie laitière au Mali, la création d’une usine de viande et l’intensification de la pisciculture au Mali, une réponse appropriée au réchauffement climatique, selon lui.
« D’après les analyses, il y a des engrais hors normes ». Concernant les résultats de l’analyse des engrais au titre de la campagne agricole 2016-2017, le ministre Kassoum Denon indique que les analyses sont en cours et les premiers résultats sont, de son avis, assez édifiants. Interrogé sur les résultats des différents contrôles effectués sur les engrais, surtout que la question de l’ « engrais frelaté » a défraie la chronique lors de la campagne agricole passée, le ministre a reconnu l’existence des engrais hors normes qui ne peuvent en aucun cas, selon lui, assimilé à l’ « engrais frelaté ». « Des analyses ont été faites ici au niveau du laboratoire national et au niveau de la CMDT, nous avons lancé un appel d’offre international pour prélever les échantillons et nous avons les résultats aujourd’hui. Et effectivement il y a des engrais hors normes. Des engrais qui ne répondent pas aux besoins nutritifs demandé par les plantes. Ces engrais sont hors normes par rapport aux engrais déjà stockés au niveau des paysans. Toutes les dispositions sont prises pour que ces engrais hors normes ne puissent pas être utilisés par nos producteurs. Nous sommes en train d’étudier comment prendre les dispositions qui s’imposent. Et nous allons le faire de façon énergique. Et cela ne va pas tarder. Oui c’est vrai, il y a des engrais hors normes. Les analyses dans les laboratoires à l’étranger ont corroboré avec les résultats du laboratoire d’ici. », a expliqué le ministre Denon.
Concernant l’évolution du programme pilote « 1000 » tracteurs du Président de la République, le ministre a déclaré que 1 467 dossiers de demande ont été reçus sur lesquels 1 000 dossiers ont été analysés et transmis au pool bancaire. Et à la date du 5 juin 2016, ajoute le ministre, la situation des bénéficiaires finaux par Banques et Système Financier Décentralisé se présente comme suit : BNDA (579), BIM(105), BMS(111), Kafojiguiné(1), Nyèsiguiso(1). « Sur les 797, 707 ont été effectivement enlevés, les restants (90) seront enlevés au cours de cette semaine. Les tracteurs non enlevés sont dus à des absences pour diverses raisons », a expliqué le ministre.
Madiassa Kaba Diakité