Sous-Secteur Agriculture
Stratégies et mesures relatives au sous-secteur de l’agriculture
La PDA accorde la primauté en matière d’investissements aux aménagements hydro Agricoles avec maîtrise de l’eau. Les stratégies dans ce domaine
porteront prioritairement sur le développement des exploitations familiales et la promotion de l’entrepreneuriat Agricole, notamment dans les zones de
grande irrigation. La promotion des aménagements de proximité (submersion contrôlée, bas-fonds, petits périmètres irrigués, périmètres maraîchers, etc.), facteur de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté au niveau local, constitue une composante majeure de la stratégie de développement de l’irrigation. Celle-ci privilégie la responsabilisation des Collectivités Territoriales et la participation des bénéficiaires au processus de réalisation et de mise en valeur. Dans les zones à submersion libre, l’État veille à la mise en œuvre des mesures de sécurisation des exploitations Agricoles et développe progressivement l’aménagement de ces zones.
Dans ces différents systèmes irrigués, les gains de productivité seront recherchés par l’amélioration de l’accès aux intrants, l’utilisation de variétés à haut rendement et l’adoption d’itinéraires techniques performants.
Pour l’ensemble des céréales, notamment le riz, le maïs, les mil/sorgho, la filière semencière basée sur une forte implication des organisations socioprofessionnelles et des opérateurs économiques privés sera renforcée.
Concernant le coton, l’enjeu essentiel est le passage d’un mode de gestion de type administratif à un mode de gestion de type privé où la compétitivité et la concurrence seront la règle. Les acteurs doivent, dans le cadre de leurs activités, entrer dans un processus de négociations et de rapports contractuels en dehors de toute implication directe de la
puissance publique. Au regard de l’importance économique de cette filière, l’État veillera à faire respecter les règles du jeu et à intervenir à travers l’Office de régulation du sous-secteur coton.
Pour les filières commerciales Agricoles à haute valeur ajoutée pour lesquelles le Mali jouit d’un avantage comparatif et d’opportunités de marchés confirmées telles que la mangue, la papaye, la pomme de terre, l’échalote/oignon, la banane, l’anacarde, le sésame, les interventions viseront :
- l’innovation et la diffusion des technologies,
- l’amélioration des performances commerciales,
- l’accès au financement des exploitants Agricoles et
- la mise en place d’infrastructures collectives.
Les pratiques de Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD) à travers l’approche champs écoles seront progressivement appliquées par l’ensemble des producteurs et plus particulièrement par les maraîchers, les riziculteurs et les cotonculteurs.