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CONTEXTE/ JUSTIFICATION :
La contribution du secteur Agricole à la stabilité économique et sociale du pays
L’économie malienne repose pour l’essentiel sur le secteur rural dont les activités sont-elles-mêmes-fortement influencées par les aléas climatiques. La croissance économique globale avec le taux de 5,8% en 2010, est principalement soutenue par les sous-secteurs de l’agriculture vivrière et de l’élevage, ainsi que les sous-secteurs des bâtiments et du commerce. Le secteur primaire a contribué en moyenne pour 39% au PIB sur la période 2006-2010 (INSTAT 2012). Dans la formation du PIBA sur la même période, les céréales sèches (mils, sorgho, maïs, fonio) ont représenté en moyenne 43%, suivies par l’élevage 23%, le riz 13% et le coton 3%. En termes nominal, le secteur primaire a enregistré en moyenne une croissance réelle positive de 10,3% sur la période 2006-2010
L’amélioration de la croissance n’a pas empêché l’incidence de la pauvreté de demeurer encore élevée. La proportion de la population malienne vivant en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour en parité de pouvoir d’achat (PPA) est de 50,4% en 2011. L’indice de la pauvreté était de 43,6% en 2010, avec un taux de pauvreté de 22,1%, un écart de pauvreté de 5,3 et une gravité de la pauvreté estimée à 1,9. L’extrême pauvreté (incapacité de répondre aux besoins nutritionnels de base) concerne 22% de la population en 2010. Le milieu rural qui représente 77% de la population contribue pour 81% à l’incidence de la pauvreté. L’analyse de l’incidence de la pauvreté par groupe socio-économique montre que ce sont les agriculteurs qui sont les plus pauvres avec un taux de pauvreté de 57%. Ainsi, la pauvreté reste de façon structurelle un phénomène essentiellement rural. Aussi, toute politique de réduction de la pauvreté en faveur des agriculteurs est bénéfique pour l’ensemble du pays.
Contexte actuelle de la mécanisation agricole au Mali
Au Mali, tout le monde est unanime que le degré de la mécanisation reste en deçà des potentialités du pays en matière de production agricole. Les paysans ne sont pas suffisamment équipés et les opérateurs du secteur privé de la filière du machinisme agricole n’arrivent pas à commercialiser leurs produits.
Suivant les projections démographiques issues de la DNSI, la population du Mali sera de 15 000 000 habitants en l’an 2015 ; soit une augmentation de 40% par rapport à la situation de 2000. Les surfaces disponibles pour l’agriculture ne peuvent augmenter dans ces proportions sans préjudice pour l’environnement. Aussi, les facteurs d’intensification à mettre en œuvre sont indispensables non seulement pour assurer les besoins alimentaires internes mais aussi assurer la pérennité de l’agriculture.
L’intensification de l’agriculture est considérée comme la stratégie à adopter pour maintenir la compétitivité des principales filières et assurer la sécurité alimentaire du pays. Diverses enquêtes menées au niveau des différentes zones ont montré que la faible maîtrise et la méconnaissance de la mécanisation agricole constituent une entrave à l’amélioration de la productivité des systèmes de production agricole.
Le parc de matériels à traction animale reste encore la référence du Mali en matière de mécanisation agricole malgré quelques avancés timides de la motorisation dans les zones encadrées (zone CMDT et Offices du Niger) .
Dans le cadre le l’opération Team 9 (2007), environ 400 tracteurs ont été déjà injectés dans la production et une Usine d’Assemblage a été construite avec une prévision de production de 8 à 12 Unités/Jour. Toutefois, il s’avère que les prix proposés pour ces tracteurs soient d’une part au-delà du pouvoir d’achat des paysans et d’autre part la faible superficie de la plupart des exploitations agricoles, leur dispersion dans l’espace, sont autant de facteurs qui limitent l’accès des producteurs individuels à la motorisation.
OBJECTIF:
Objectif global :
Palier au déficit de services aux producteurs, dans le contexte du désengagement de l’Etat et de la faiblesse de l’offre de service par les privés.
Objectifs spécifiques :
- Créer des emplois afin de réduire l’exode rural des jeunes ;
- Développer un mécanisme pérenne de mise à disposition de services aux producteurs (travaux agricoles, entretien, petites réparations des équipements agricoles et formation) ;
- Contribuer au développement de la production et de la productivité agricole en apportant des solutions aux problèmes des producteurs ;
- Contribuer à atténuer le problème crucial de main d’œuvre ;
- Contribuer à la maitrise du calendrier agricole ;
- Améliorer les revenus.
Indicateurs de résultats :
Les indicateurs clefs du programme de Centres de Prestations s’articuleront autour de la performance ayant pour objet de mesurer le degré de réalisation des objectifs fixés
- Le volume du crédit équipement mis à disposition dans l’année ;
- Le taux de recouvrement des crédits octroyés est d’au moins 90% ;
- Nombre de Centres créés selon les différentes zones agro climatiques ;
- Qualité et quantité des différents types de prestations réalisées ;
Accroissement des revenus des promoteurs