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AGENCE DE GESTION DU MARCHE CENTRAL A POISSON DE BAMAKO

 

 

 

 

 

 

 LA PECHE AU MALI

La pêche au Mali constitue un sous-secteur important de l’économie nationale. Elle est pratiquée sur l’ensemble des plans d’eau du pays. La production halieutique oscille entre 100 000 à 120 000 tonnes par an, assure une consommation moyenne annuelle de 10,5 kg/hbt. Elle contribue pour 90 milliards de F CFA à l’économie nationale, soit 4,2% du PIB. Les emplois générés en amont et en aval de la filière pêche sont estimés à 500.000.

On distingue trois principales zones de production : le Delta Central du Niger, le lac de Sélingué et le lac de Manantali. En plus de ces grandes zones de pêche, il existe un nombre important de mares, de cours d’eau et un potentiel réel en zones aménageables dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal.

 

LE MARCHE CENTRAL A POISSON DE BAMAKO

Pour faire face aux contraintes d’approvisionnement en poisson et renforcer les atouts, le Gouvernement a adopté un programme quinquennal d’aménagements aquacoles, traduisant ainsi la vision du Département de sortir la pêche de son état de cueillette et aller vers un programme de développement de l’aquaculture (améliorer la productivité) pour prendre en charge les besoins alimentaires des populations.

L’insuffisance des infrastructures d’accueil modernes de débarquement, de conditionnement, de conservation et de stockage, entraîne de nombreuses pertes après capture avec une incidence négative sur le revenu des acteurs et une détérioration de la qualité des produits mis en consommation. En effet suite à une étude conduite en collaboration avec la FAO, les pertes physiques atteignent 4% et les pertes de qualité 17% pour le poisson frais. A Bamako seuls MALIMAG, SOPROMER et autres disposent de capacités de conservations de bonne qualité.

Ainsi, le Gouvernement de la République du Mali a adressé une requête au Gouvernement du Japon qui a accepté de financer la construction d’un marché moderne sur une aide financière non remboursable. Le coût de la construction du marché a été de 5,832 milliards de F

 CFA soit respectivement de 5,232 milliards de F CFA pour le Japon et 600 millions de F CFA pour le Mali.

Lechoix du District de Bamako, avec une population de plus de 2 millions d’habitants constitue le pôle principal d’accueil, de distribution et de consommation des produits de pêche et d’aquaculture pour près de 80%. La construction d’un marché à poisson à Bamako c’est pour améliorer la qualité des produits de pêche et d’aquaculture et positiver la continentalité du Mali ayant frontière avec 6 pays côtiers pour être un port sec. Il s’inscrit dans les objectifs du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP).

Le marché est doté d’infrastructures modernes et va regrouper les grossistes des deux (2) marchés de gros de Bamako, à savoir :

-   Médine : approvisionné par Ségou, Niono, Macina, San, Mopti, Ansongo et Manantali ;

-   Marché Face à la BECEAO (ex-Dibida) : approvisionné par Sélingué et Ansongo.

La construction du complexe réalisée par le Japon comporte :

-          une aire de vente en gros composée de 60 stands à plus;

-          une aire de déchargement ;

-          une aire de traitement des poissons frais ;

-          une unité de fabrique de glace de 15 tonnes et une chambre froide de stockage d’une capacité de 45 tonnes;

-          une chambre froide d’une capacité de 700 kg par jour ;

-          un château d’eau ;

-          des bureaux et des installations connexes.

Les équipements acquis sont entre autres :

-       60 caisses isothermes de 1000 litres chacune ;

-       22 caisses isothermes de 600 litres chacune ;

-       36 caisses à poisson de 40 litres chacune ;

-       240 caisses à poissons de 35 litres chacune ;

-       des  bacs pour manutention, bascules, palettes, chariots, brises glace, bancs de travail pour le traitement de poissons, aspirateurs industriels, des Outils pour la maintenance des installations frigorifiques, l’entretien du marché et des matériels d’inspection sanitaire.

Les travaux réalisés par le Mali ont porté sur :

-          la clôture du site ;

-          la construction d’une salle de conférence, de cantine, des toilettes extérieures;

-          l’équipement de bureaux ;

-          la construction des voies d’accès extérieure;

-          le branchement aux réseaux eau et électricité.

Le Mali a continué à réaliser les travaux complémentaires prioritaires notamment en dotant le Marché Central de :

-          de deux (2) forages équipés de pompes solaires comme source d’eau ;

-          la construction de deux (2) chambres froides de capacité 20 tonnes chacune ;

-          l’acquisition de deux (2) containers frigorifiques de capacité 40 pieds et 30 pieds pour le stockage du poisson ;

-          la réalisation d’un marché de détail composé de quatre-vingt (80) kiosques ;

-          la construction de vingt (20) toilettes publiques ;  

 

Ce marché va permettre d’une part de réduire les pertes post captures, d’améliorer les revenus des professionnels de la pêche et de l’aquaculture, la qualité sanitaire des produits de pêche et d’aquaculture et d’autre part d’améliorer la collecte, le traitement et l’analyse de données statistiques sur la filière poisson, de démarrer la transformation semi-industrielle de certaines espèces  de poisson d’offrir des perspectives d’emplois et promouvoir les chaînes de valeurs.

Pour les besoins du projet de construction, le Gouvernement du Mali a mis à la disposition du projet une parcelle de terrain d’une superficie de 8 ha 0a 24ca objet du titre foncier n°5633 CVI du District de Bamako sise dans la zone aéroportuaire de Bamako Sénou.

 

L’AGENCE DE GESTION DU MARCHE CENTRAL A POISSON DE BAMAKO

La création d’une Agence de gestion avec un statut d’établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), a fait du marché central à poisson de Bamako une entreprise publique avec une autonomie de gestion et  des objectifs de rentabilité économique conformément à la loi n°91-051/AN-RM du 26 février 1991, vue le volume des investissements.

Elle a l’avantage de mettre en exergue les aspects prestation de services (stockage, conservation), production et commercialisation de la glace, transformation du poisson pour le commerce intérieur et extérieur

 

L’autonomie de gestion accordée aux EPIC permet une flexibilité dans la gestion et les réponses rapides aux problèmes d’entretien, de fonctionnement et de développement.

A ce titre l’Agence peut procéder à l’identification, à l’élaboration et au financement d’autres projets connexes d’intérêt tels que : la facilitation de l’accès au crédit, le transport des produits de la pêche, le conditionnement des produits de la pêche, la transformation, la commercialisation du poisson et la promotion des chaînes de valeurs.

 

LES MISSIONS DE L’AGENCE

L’Agence de Gestion du Marché Moderne à Poisson de Bamako a pour mission l’exploitation des infrastructures et l’appui à la valorisation des produits de  pêche. Elle contribue aussi à l’organisation des acteurs de la filière, à la formation des professionnels, à la promotion de la filière et à la collecte des informations et données statistiques.

    LES OPERATIONS DE VENTES

    Le mode opératoire sera la vente en grosavec le transfert des 60 grossistes des deux marchés de gros Médine et BCEAO (30 de chaque), qui seront regroupées et structurées en société coopérative qui fera l’interface entre l’Agence et les autres distributeurs.

Les ventes portent sur la glace, du poisson local, importé (Tilapia, filet de Tilapia).

 

     

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