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Après le Royaume des Pays-Bas, la France, le Gabon, le Haut Conseil des Maliens de l’extérieur, l’Office du Niger a ouvert ses périmètres irrigués, le vendredi 24 mai 2019, à la Côte d’Ivoire à travers une délégation du Ministère ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural. Elle est venue s’inspirer du modèle malien en matière de gestion des aménagements hydroagricoles qui fera bientôt recette au bord de la Lagune Ebrié.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet des filières agricoles durables de Côte d’Ivoire (FADCI), une délégation du Ministère ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural a jugé nécessaire de se rendre à l’Office du Niger, le plus grand basin agricole de la sous-région, situé au Mali, en vue d’une rencontre d’échanges avec leurs homologues maliens qui, selon elle, ont « des compétences techniques et une solide expérience en matière de gestion des aménagements hydroagricoles ».

La délégation est composée de BINI Kouassi Kouman, coordonnateur du Projet FADCII, de TOZO N’Golodin Coulibaly, expert en infrastructure du Programme et d’Okou Zago Paul, Conseiller technique au Ministère ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural, la délégation Ivoirienne était accompagnée de Réléwindé Justin Kaboré, Chef de Projets du bureau d’étude CIRA SAS (Conseil ingénierie et recherche appliquée), Chef de file du groupement des bureaux d’ingénieurs conseils en charge du projet en question.

Elle a eu, dans un premier temps, une séance de travail avec le Président Directeur Général de l’Office du Niger, Dr Mamadou M’Baré Coulibaly, entouré de son staff technique à Ségou. Dans la salle de conférences de la direction, les échanges ont porté sur : les potentiels, les opportunités, les défis et contraintes, les modes de tenure des terres, le Contrat-Plan : Etat-Office du Niger et Exploitants agricoles et enfin les relations avec les institutions financières. Avec textes et images à l’appui, le PDG et ses collaborateurs ont répondu à toutes les questions des hôtes du jour avant une visité de terrain guidée par le Directeur général adjoint, Djimé Sidibé.

Le Pont-Barrage de Markala, considéré comme la porte d’entrée de l’Office du Niger, fut la première étape de la visite de terrain où la délégation ivoirienne a été largement informée sur le mécanisme d’irrigation des périmètres de l’Office du Niger. Ensuite, ce fut le tour de certains chantiers d’aménagement en cours. Notamment à M’Bèwani les 3.000 ha (500+2500 ha) à aménager où l’entreprise EGKA, sous l’autorité d’Oumar Bathily et le Bureau de contrôle de Scet-Mali sous les auspices de Abdoulaye Mounkoro, Chef de mission et de son aménagiste Isak Sangaré sont en train de faire un travail assez remarquable en domptant la nature au profit des exploitants agricoles et pour le bien-être des citoyens. Cela sous la supervision du Directeur des aménagements et la gestion du foncier, Hamadoun Sidibé qui faisait également partie de la visite. Sur le terrain, il a partagé son expertise et sa riche expérience avec les hôtes du jour.

Pour BINI Kouassi Kouman, coordonnateur du Projet FADCI « cette mission à l’Office du Niger a été utile. Elle va nous (cadres du Ministère ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural. Ndlr) être assez utile dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie nationale de gestion des aménagements hydroagricoles, afin de permettre la pérennisation des investissements consentis par l’Etat ivoirien dans le domaine de l’irrigation et réduire les risques du changement climatique ».

A la fin de la mission, le Directeur général adjoint de l’Office du Niger, Djimé Sidibé a assuré la délégation ivoirienne de la disponibilité de son entreprise à accompagner Projet FADCI dans la gestion de ses aménagements hydroagricoles.

Source : SCOM/ON 

L’hivernage est en train de s’installer dans le pays. Par endroits, des quantités importantes de précipitations sont enregistrées, ce qui présage un début précoce de la saison des pluies. Il y a une dizaine de jours, la capitale Bamako a été abondamment arrosée et l’eau de ruissellement a causé des dégâts matériels importants et des pertes en vies humaines. Cette situation corrobore bien les prévisions saisonnières de Mali-Météo qui prédisaient cette année des variabilités de cumuls pluviométriques. Aussi, la période de mai-juin-juillet sera proche de la normale dans l’ensemble du pays, exceptées les parties nord des régions de Kayes, Koulikoro, où elle sera déficitaire à tendance normale.
Le périmètre irrigué de Baguinéda fait partie de la région de Koulikoro. Sur les terres de l’Office du périmètre irrigué de Baguinéda (OPIB), les paysans (pour ceux qui se sont engagés) s’affairent à boucler leurs cultures de contre-saison de riz. La campagne de contre-saison bat son plein. Les cultures sont au stade d’épiaison-maturation, selon le constat général fait par notre équipe qui s’est rendue, jeudi dernier, sur le périmètre pour constater l’état des activités. « La campagne agricole 2019-2020 s’annonce prometteuse et l’Office du périmètre irrigué de Baguinéda (OPIB) est déjà prêt », a déclaré le directeur par intérim de la structure, Mamadou Togola lors de sa visite dans les champs rizicoles.
L’OPIB s’est fixé comme objectif principal d’améliorer et de sécuriser la production agricole. C’est dans ce cadre que plusieurs activités sont menées par la structure pour l’amélioration du rendement des producteurs agricoles de la zone. Au cours de la saison hivernale, les activités de production ont porté sur les céréales et les légumineuses (arachide et niébé) et pendant la contre-saison, les producteurs sont surtout intéressés par le maraîchage avec en moyenne 1600 hectares d’emblavure toutes spéculations confondues.
Les champs visités témoignent suffisamment de l’efficacité des méthodes utilisées pendant la contre-saison dans la zone de l’OPIB. Dans le champ de Dramane Diallo et dans beaucoup d’autres, la méthode de culture utilisée est le système de riziculture intensif (SRI). Ce système, selon le directeur intérimaire, permet de booster la production, d’augmenter la production et d’économiser l’eau. Il est utilisé par les producteurs uniquement pendant la saison sèche. Il a déjà produit des résultats à hauteur de souhait. Les propriétaires des champs utilisant ce système ont témoigné de leur satisfaction et le constat laisse apercevoir la réussite. Selon Dramane Diallo, ce système lui a permis de faire deux campagnes de contre-saison avec un bon rendement. Il a d’abord produit du maïs en premier lieu avant de semer le riz sur la même parcelle avant l’hivernage. Il envisage de récolter rapidement avant de préparer la parcelle sur une surface plus élargie cette fois pour la saison hivernale qui démarre. Si le premier champ attend la maturation définitive pour être récolté, tel n’est plus le cas chez un de ses voisins. En effet, à quelques pas, au niveau de la parcelle de Nouhoum Kanté, l’heure était au battage du riz récolté sur une superficie de 0,37 hectare.
Le système de riziculture intensive (SRI) a beaucoup réussi grâce à l’engagement des dirigeants de l’OPIB. Le chef de division conseil et promotion des filières agricoles, Adama Daou, a souligné aussi que grâce au SRI, les producteurs de contre-saison arrivent à augmenter leur rendement. D’ailleurs à l’OPIB, une coopérative dénommée « SRI Waati sera » a été créée pour veiller à la promotion de ce système qui améliore la productivité. Concernant la campagne agricole 2019-2020, elle intervient dans un contexte de sauvegarde des acquis, de la poursuite des actions, du renforcement des capacités de l’encadrement, de l’intensification des principales cultures dans le périmètre. L’objectif recherché pour cette campagne agricole 2019-2020 est de produire à terme 25.153 tonnes de céréales, dont 18.341 tonnes de riz paddy, 6.574 tonnes de maïs et 238 tonnes de mil/sorgho.

Anne-Marie KEÏTA

La Direction Nationale de l’Agriculture en collaboration avec l’Union Nationale des Revendeurs d’Intrants Agricole du Mali (UNRIA-MALI) et Mali Mark ont organisé vendredi dernier à la Maison de Partenariat, une journée de concertation entre la direction nationale de l’agriculture, les fournisseurs d’Intrants agricoles et les institutions financières pour un approvisionnement correct des producteurs en intrants de qualité.

La rencontre a été présidée par M. Oumar Tamboura représentant du directeur de la Direction Nationale de l’Agriculture (DNA), en présence de Mme Tangara Aminata Coulibaly, directrice national de Mali Mark, du président de  l’Union Nationale des Revendeurs d’Intrants Agricoles, des représentantsdu consortium de Koulikoro et de Ségou, des représentants de la plateforme d’innovation de Bougouni, de koumantou, de yorosso et plusieurs invités.

La rencontre avait pour but de faciliter l’approvisionnement correct des producteurs Maliens en intrants de qualité pour une meilleure production agricole au cours de la campagne 2019/2020.

Dans ses propos, Mme Tangara Aminata Coulibaly, directrice nationale de Mali Mark, a indiqué que Mali Mark est une organisation nationale qui a pour but d’augmenter le revenu des producteurs à travers une amélioration de la production et de la productivité agricole, tout en renforçant le système de distribution des intrants au Mali. «  Il intervient dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et le district de Bamako », a-t-elle jouté.

Cependant, rappelle la directrice nationale de Mali Mark, grâce au financement de l’AGRA-Mali, son département a appuyé en 2018, 246 (dont 156 agro-dealers  dans la région de Koulikoro et 90 dans la région  de Ségou) à s’établir pour améliorer leurs boutiques de vente. A cela s’ajoute la formation de 581 agro-dealers dans les 2 régions sur les outils de gestion entreprise, le plan d’affaire, la recherche de financement, les engrais et les semences.

Elle ajoutera ensuite que plusieurs plateformes d’innovations ont été installées dans la région de Sikasso par la structure comme Mali Mark et CRS partenaire d’ICRISAT avec un financement de l’USAID-Mali regroupa tous les acteurs des chaines de valeurs mil et sorgho.

« Les appuis de Mali Mark contribuent aux efforts nationaux de développement en renforçant les capacités techniques, institutionnelles et financières des distributeurs d’intrants à mieux servir nos pays » a conclu Mme Coulibaly.

M.3 Oumar Tamboura représentant du directeur de la Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) a pour sa part rappelé que depuis plusieurs années l’Etat Malien accorde une subvention pour l’approvisionnement des producteurs en semences et en engrais en vue de l’amélioration de la production et de la productivité agricole. Il s’agit entre autres, de riz, de maïs,  le coton,  mil et autres cultures approuvées par le conseil  supérieur de l’agriculture.

Aux dires du représentant du directeur national de l’agriculture, ces efforts de l’Etat Malien ont porté leurs fruits car indiquera-t-il, les qualités totales placées dans le cadre de cette subvention ont passé de 51779 tonnes en 2018/2019 à 375752 tonnes en 2016/2017 avec des montants respectifs de 11,638 milliards de FCFA à 38 milliards de FCFA. « Les productions céréalières sont passées de 4.841871 tonnes à 9.514 298 tonnes en 2017/2018 soit un taux d’accroissement annuel moyen (TCAM) de 9,7% », ajoute-t-il.

Pour conclure, M. Tamboura dira que la vision de notre pays est d’améliorer la gestion de la subvention des intrants agricoles à travers un programme de subvention « intelligente-Smart » et d’identifier les investissements et les reformes politiques nécessaires pour améliorer l’accès aux intrants à moindre coût ainsi augmenter leur l’adoption et utilisation par les petits agriculteurs.

Abdoul Karim sanogo

La décision a été prise lors du conseil des ministres, tenu mercredi dernier à Bamako. Selon le communiqué du conseil, le projet, objet de ces financements, vise à accroître le revenu des femmes et à assurer leur autonomisation économique de façon durable. Il appuiera également la création et la formalisation de quatre cent (400) coopératives et permettra d’améliorer la compétitivité des produits.

Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le conseil des ministres a adopté  des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de prêt, signé à Abidjan, le 05 mars 2019, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Africaine de Développement (BAD), en vue du financement du Projet d’Autonomisation Economique des Femmes dans la Filière Karité. 

Aussi, le conseil des ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de prêt, signé à Abidjan, le 05 mars 2019, entre le Gouvernement de la République du Mali et le Fonds Africain de Développement, en vue du financement du Projet d’Autonomisation Economique des Femmes dans la Filière karité. 

Par le premier accord, la Banque Africaine de Développement accorde au Gouvernement de la République du Mali un prêt d’un montant de 2 millions 800 mille Unités de compte, soit 2 milliards 213 millions 750 mille francs CFA. 
Par le second accord, le Fonds Africain de Développement accorde au Gouvernement de la République du Mali un prêt d’un montant de 2 millions 200 mille Unités de compte, soit 1 milliard 739 millions 375 mille francs CFA. 

Le projet, objet de ces financements, vise à accroître le revenu des femmes et à assurer leur autonomisation économique de façon durable. Il appuiera également la création et la formalisation de quatre cent (400) coopératives et permettra d’améliorer la compétitivité des produits. 

Par ailleurs, le conseil des ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de la Convention de crédit n°CML 1407 01 V, signée à Bamako, le 23 février 2019, entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Agence Française de Développement, relative au financement du Projet d’Amélioration des services d’eau potable dans cinq villes secondaires du Mali. 

Dans le cadre de la réalisation du Programme d’Amélioration en eau potable des villes de Koulikoro, Ségou, San, Mopti-Sévaré et Bandiagara, l’Agence Française de Développement met à la disposition du Gouvernement de la République du Mali, un crédit d’un montant total de 50 millions d’Euros, soit 32 milliards 797 millions 850 mille francs CFA, indiqué le communiqué. 

La réalisation du présent projet permettra la réhabilitation et la réalisation d’infrastructures de production ainsi que des ouvrages de stockage et d’adduction d’eau potable. 

Elle permettra également de raccorder aux réseaux d’eau potable, l’intégralité des écoles et centres de santé des cinq villes concernées. 
 

Mahamane Maïga

Comme au plan national où les marchés de début de ramadan se caractérisent par une relative stabilité de prix des produits agricoles, les marchés mondiaux des céréales restent biens équilibrés, au titre de la campagne 2018-2019, surtout en ce qui concerne le riz qui est une denrée beaucoup consommée dans notre pays.
Selon le dernier bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, publié le 4 avril dernier, «les estimations concernant la production, l’utilisation et les stocks de céréales au niveau mondial sont nettement revues à la hausse à la suite d’ajustements rétrospectifs pour la Chine».
En effet, la production mondiale de céréales devrait s’établir à 2,655 milliards de tonnes (riz usiné compris), en baisse de 48,8 millions de tonnes. Cette baisse s’explique, selon les spécialistes, par la réduction de la production de maïs et de blé, faisant contrebalancer les hausses de la production de riz et de sorgho.
La production mondiale est, toutefois, inférieure aux prévisions sur l’utilisation de céréales en 2018-2019, estimée à 2,683 milliards de tonnes. L’utilisation mondiale de riz devrait, sur cette période, atteindre 511 millions de tonnes, en légère hausse de 4,1 millions de tonnes par rapport à 2017-2018.
Quant aux estimations de stocks mondiaux de céréales pour la campagne se terminant en 2019, elles ont accru de 82 millions de tonnes, à la faveur des révisions apportées aux estimations relatives aux stocks de maïs, de blé et de riz en Chine.
A ce titre, les stocks mondiaux de riz à la clôture de la campagne 2108-2019 devraient atteindre un niveau record de 181 millions de tonnes, soit une hausse de 6,9 millions de tonnes par rapport aux niveaux d’ouverture. «L’ajustement apporté ce mois-ci aux stocks mondiaux de riz est imputable à la hausse des estimations pour la Chine, mais également à une révision à la hausse des reports en Inde, elle-même due à des chiffres de production exceptionnels attendus pour 2018 et au rythme soutenu des achats publics intérieurs dans le pays», ont commenté les experts de l’organisme mondial chargé de l’alimentation.
Pour eux, les prévisions au sujet des échanges mondiaux de céréales en 2018-2019 ont été ramenées à 412 millions de tonnes, soit une baisse de 2,2% comparé à 2017-2018. Les échanges de riz en devraient, eux, s’établir à 46,6 millions de tonnes, soit un recul de 500 000 tonnes par rapport à mars. Cette révision à la baisse est surtout due à une baisse des exportations prévues en provenance de l’Inde.
Cheick Moctar TRAORÉ

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